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métabidon

2021

Ce projet est né d'une révolte face au traitement de l'artiste.

 

Artiste, indépendant = rechercher, réfléchir, imaginer, acheter la matière, payer un loyer, des charges, produire, livrer, monter l’expo. La majorité du temps gratuitement.

Je ne veux plus adhérer à ce système qui précarise les artistes. Je me demande quelle est la valeur de notre travail au vu de ces conditions.

Qui serait d’accord dans notre économie actuelle de travailler à perte?

Voici mon idée: ne pas mettre de temps pour produire des pièces vu que je ne suis pas payée pour ce travail. En vérité j'ai quand même fait des essais de couleurs, de matériaux. Au final j'y ai mis autant de temps que pour un autre projet.

La démarche: déposer dans le fond d’un bidon les restes de ma production, de mes essais. Mettre de l’eau dessus, attendre que ça sèche, cuire.

Un bidon posé au sol à côté de ma table de travail. Un bidon qui récolte les bribes de mes projets, des couleurs, des matières différentes.

Métabidon est une réaction à l'utilisation des artistes.

Cette révolte n'est pas dirigée vers l'endroit où je les ai exposées, mais une critique générale du système de fonctionnement des institutions qui exposent le travail des artistes.

Lorsque l'on réalise des pièces pour une exposition, c'est un VRAI travail, une recherche, des essais. Le matériel n'est pas gratuit, les heures qui y sont consacrées non plus.

 

Lorsque nous sommes engagés pour créer un projet, nous devrions être payés convenablement afin de pouvoir vivre normalement.

Rappelons que les corps de métier attachés à notre travail le sont: administrateurs, galeristes, techniciens, médiateurs, surveillants.

À nous les artistes de refuser certaines conditions et de revendiquer la valeur de ce que nous créons.

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